• Contributions pour la convention "Au-delà du salariat?"

    Ci-dessous les contributions des organisations qui se sont associées à notre travail sur la question du salariat.Un recueil sous format numérique sera mis à dispostion à toutes et tous dés que nous aurons collecté l'ensemble des textes.


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  •  Que disent nos textes ?

    Au congrès de Villejuif en juillet 2015 le PG a voté dans sa plateforme : « de remettre le système productif et l’économie sous contrôle citoyen et au service du progrès humain et des besoins réels »  il est écrit « La transition écosocialiste pose fondamentalement la question de la propriété des moyens de production et des biens communs.. …/… il faut donc attaquer le problème à sa source : le rapport capital/travail… Dans ce but, les secteurs stratégiques (transports, énergie, eau, banques, santé, industries pharmaceutiques, industries de défense, télécommunications, Poste, etc.) devront être immédiatement nationalisés ou socialisés. Dans les autres secteurs, la socialisation se fera de manière progressive…./…nous organiserons le transfert de la propriété d’une part croissante du capital aux salariés en tant que collectif de travail » et pour conclure «  L’objectif est d’atteindre ainsi une économie mixte, où le travail soit libre et non exploité, conjuguant des entreprises privées en coopératives, des entreprises privées sous contrôle des salariés et de la Nation, des entreprises publiques avec des droits étendus pour les salariés. Un Indice de Progrès Humain mesurant la qualité de vie (pollution, santé, éducation, biodiversité…) sera créé. ». Nous serions alors sortie du capitalisme.

    Il n’est pas fait mention expresse de la « SS professionnelle » mais nous pouvons sous entendre qu’elle est retenue par défaut contrairement aux autres propositions.car dans le programme « L’humain d’abord » nous pouvons lire : 

    Programme FDG. « Un nouveau mode de production…/…Il sera basé sur une politique industrielle favorisant l’écodéveloppement…/… une politique de réduction du temps de travail avec création d’emplois correspondants, ainsi que le développement d’emplois utiles intégrant de nouveaux besoins communs. Cette réorientation passe par un renforcement des droits des salarié(es) pour avancer vers un contrôle collectif des conditions de travail, de son organisation et de son contenu. Le Plein emploi et la réduction du temps de travail sont réaffirmés. Un peu plus loin « Priorité à l’emploi et à la qualification. L’emploi pour tous est une nécessité. Les besoins non satisfaits sont immenses ». La valeur travail est mise en avant. « Chaque femme et chaque homme aspirent à participer par leur travail au bien de tous.. Nous développerons la première richesse de la France, qui n’est pas la finance mais le travail humain, c’est-à-dire l’emploi et la qualification de ses travailleurs…/…contre le gâchis social et économique que représente le chômage. Loin de toute « flexicurité », nous sécuriserons les parcours de chacune et de chacun dans l’emploi et la formation avec une continuité de revenu tout au long de la vie. Et donc en conclusion « Une Sécurité sociale professionnelle sera instituée, prenant en charge les périodes de nonemploi, de formation et de retrait d’activité, notamment pour les femmes ou les hommes élevant leurs enfants. » voici la position du FDG, nous sommes toujours dans le capitalisme, du moins dans l'immédiat.La position de la com eco national du PG est à l'unisson :

    ComEcoPg National. "Nous défendons la création d'une sécurité sociale professionnelle : "nous sécuriserons l’emploi et la formation, en assurant une continuité de revenu tout au long de la vie. Cela impliquera l’institution d’une sécurité sociale professionnelle, qui prenne en charge les périodes de non emploi, de formation, de retrait d’activité notamment pour celles et ceux qui élèvent leurs enfants. Elle sera financée par une caisse de cotisation interentreprises, avec un barème progressif pour que les grands groupes en soient les principaux contributeurs". Reprise de "L'humain d'abord". Et pour ce qui est des propositions de Bernard Friot :

    Par contre, nous n'allons pas jusqu'à considérer, comme le fait Bernard Friot, que la création de valeur se mesure uniquement par la qualification des personnes. Par exemple, nous  ne pensons pas qu'un retraité créé forcément la valeur qu'il reçoit. On ne peut pas définir la création de valeur par le versement recu par le retraité. Pour qu'une valeur soit créée, il faut qu'elle soit validée socialement. Ce n'est donc pas parce qu'une personne a telle qualification qu'elle crée forcément la valeur liée à cette qualification. Nous ne pensons pas  qu'à diplome équivalent, celui qui a un emploi et celui qui reste chez lui sans emploi créee la même valeur. Celui qui n'a pas d'emploi va créer de la valeur, mais pas la même. 
    Prenons un exemple caricatural : si l'on pousse le raisonnement de bernard Friot jusqu'au bout,  une personne qui a un diplôme élevé touchera toute sa vie un salaire lié à cette qualification, y compris s'il n'a jamais essayé de trouver un emploi. 
    Il va donc toucher un salaire élevé alors qu'il n'aura jamais créé la valeur liée à sa qualification. A l'inverse, un faible diplômé qui aura toujours travaillé, gardera un salaire plus faible que le haut diplômé car sa qualification sera plus basse même si dans les faits, il aura créé beaucoup plus de valeur. C'est absurde. 
    Socialiser tout le salaire et payer les gens selon leur qualification toute leur vie sous prétexte qu'ils créent de la valeur même quand ils n'ont pas d'emploi serait à notre avis une erreur sociale et économique. 
    Les écarts de salaires entre les différentes qualifications (dans la fonction publique notamment qui est le modèle que bernard Friot souhaite étendre à tout le monde)  sont souvent issus de conventions injustes socialement tout comme la fixation des salaires dans les entreprises privées. 
    Les écrits de Jean-Marie Harribey en réponse à Friot, sont, comme toujours avec cet auteur, très éclairants.
    Nous ne croyons donc pas qu'il faille déconnecter complètement la rémunération de l'emploi ; mais plutôt se battre pour que les emplois soient épanouissant pour les salariés et pour la société tout entière ; pour cela il faut que les salariés s'approprient les moyens de production. Ainsi en stoppant la rémunération du capital, et en faisant en sorte que seul la création de valeur soit rémunérée (donc que seul le travail soit rémunéré), on permettra à chacun de travailler selon ses besoins et d'être réellement rémunéré pour la valeur qu'il aura créé. Une valeur qui ne sera plus défini par le capitalisme, puisque la fin de la rémunération du capital signera la sortie du capitalisme. 

    L'objectif doit donc rester le plein emploi dans une société non capitaliste, et la sécurité sociale professionnelle doit être là pour les moments de transition entre deux emplois, ou pour les périodes de formation ou pour les période de retrait temporaire de l'emploi. Elle ne doit en aucun cas financer un quelconque droit à l'oisiveté"Synthèse de guillaume  lors d'une discussion precedente sur ce sujet.


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  • Au delà du salariat, avec le salariat.

    Contribution au débat.

    L'invitation des camarades du PG 63 à échanger autour du thème « Au delà du salariat » est bienvenue. S'ouvre là un vaste et important débat. Au vue l'ampleur du sujet, on comprendra que les remarques qui suivent n'abordent ici que quelques aspects de la question.

    Le salariat, ce qui a changé.

    Nous nous accorderons sans doute aisément sur le constat. Les conditions de travail et d'existence des salariés ont été profondément transformées en même temps que dégradées au cours de ces dernières décennies. Les changements technologiques et sociologiques sont considérables et connus.1 Mais il est parfois moins perçu voir occulté est que ce bouleversement est directement lié à une offensive de classe tout azimut menée par les forces et les politiques du capitalisme néolibéral. Lequel s'est imposé, consolidé et systématisé. C'est sur ce point que nous souhaitons en premier lieu mettre l'accent dans la mesure où les orientations politiques néolibérales se présentent souvent comme de simples adaptations naturelles et obligées à un monde qui change.

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