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    Plate forme Congrés PG Villejuif 2015

     

     

    Extraits ...

    Un projet global : la République écosocialiste

    L'écosocialisme pour inventer des jours heureux

    Pour l’intérêt général


    Notre projet est celui de l’intérêt général. La société que nous voulons créer affirme le droit de toutes et tous à vivre heureux et en paix. Ceci implique une société où les droits humains fondamentaux (individuels et sociaux) sont garantis,où les sources d’énergies sont reconnues comme biens communs, où les valeurs de solidarité l’emportent sur les logiques de
    compétition et d’exclusion, et où les citoyens ont la maîtrise effective des choix collectifs.

    L’écosocialisme est une réponse globale de court et long terme dont la crédibilité se vérifie chaque jour. Il s’inspire du “Buen vivir” porté par les peuples indigènes du continent Latino-Américain et de la politique des Gouvernements de gauche de Rafael Correa en Equateur, Evo Morales en Bolivie ou Pepe Mujica en Uruguay, progressistes tant sur le plan social que
    sur le plan écologique (réappropriation des ressources naturelles et pétrolières, redistribution des dividendes, politique éducative, préservation des biens communs, audit de la dette).

    De par sa richesse, plus élevée que jamais mais essentiellement accumulée par une minorité, et de par sa place dans le monde, la France a parfaitement les moyens de mettre en oeuvre un tel choix. Elle doit favoriser les circuits courts et relocaliser sa production en initiant une coopération nouvelle : le protectionnisme solidaire et écologique. Dans ce projet global, les DROM (départements et régions d’outre mer) ont une place privilégiée. Parties intégrantes de la République, ils représentent 90 % de notre territoire national maritime, et un enjeu majeur pour la mise en oeuvre d’une politique écosocialiste indispensable.


    L’écosocialisme permet de contribuer de façon exemplaire, en tant que pays, à la lutte contre la catastrophe écologique qui s’annonce, par une transformation majeure des modes de production et de consommation planifiée dans le temps. Il vise l’émancipation humaine et implique de rompre avec la domination sur notre société de la logique capitaliste d’accumulation maximale et sans fin du capital. Ainsi, il s’inscrit dans l’histoire du socialisme. Par rapport à cette histoire, et face à la catastrophe écologique qui s’annonce, il introduit pleinement la dimension écologique et la lutte contre le productivisme. C’est pourquoi nous le qualifions d’écosocialiste. En défendant l’intérêt général humain, il renouvelle la pensée républicaine en proposant aux peuples souverains de remettre le système productif et l’économie sous contrôle citoyen et au service du progrès humain et des besoins réels.
    Avec nos projets politiques portés par l'écosocialisme, nous oeuvrons pour une reindustrialisation du pays, orientée essentiellement vers la transition écologique (énergie,transport, logements…). Il défend l'émancipation politique, sociale et  intellectuelle et proclame, avec Jean Jaurès, que les citoyens doivent être rois dans la cité et dans l'entreprise !


    Souverains dans l'entreprise, libres dans la cité


    La transition écosocialiste pose fondamentalement la question de la propriété des moyens de production et des biens communs. Nous devons nous approprier nos principaux outils de production pour mettre en oeuvre les choix décidés souverainement. Pour trouver le chemin de la démocratie réelle et du progrès social, il faut donc attaquer le problème à sa source : le rapport capital/travail. La souveraineté doit être conquise dans l’entreprise comme dans la cité, et la délibération collective doit orienter l'économie. Une planification décentralisée, démocratique et basée sur des indicateurs de progrès humain, social et écologique, permettra de coordonner l'activité économique autour d'objectifs nationaux, départementaux et locaux.


    Dans ce but, les secteurs stratégiques (transports, énergie, eau, banques, santé, industries  pharmaceutiques, industries de défense, télécommunications, Poste, etc.) devront être immédiatement nationalisés ou socialisés. Dans les autres secteurs, la socialisation se fera de manière progressive. Des expériences de ce type ont déjà été effectuées en Bolivie, en Suèdet au Danemark notamment. Dans ces pays, des fonds ont été créés par l’État pour transférer les actions des entreprises peu à peu vers les salariés. En agissant dans cette direction, nous mettrons fin au privilège fondateur du capitalisme par lequel la totalité du capital accumulé par l’entreprise appartient unilatéralement aux actionnaires. Au pouvoir, nous organiserons le transfert de la propriété d’une part croissante du capital aux salariés en tant que collectif de travail. Ce capital ne donnera pas droit à dividendes et appartiendra collectivement aux
    salariés de l’entreprise.


    L’objectif est d’atteindre ainsi une économie mixte, où le travail soit libre et non exploité, conjuguant des entreprises privées en coopératives, des entreprises privées sous contrôle des salariés et de la Nation, des entreprises publiques avec des droits étendus pour les salariés. Un Indice de Progrès Humain mesurant la qualité de vie (pollution, santé, éducation,
    biodiversité…) sera créé. L’écosocialisme vise également à redonner au peuple français pleine et entière souveraineté.

    Celle-ci, dans l’optique de la République sociale, doit se déployer dans toutes les dimensions de la vie collective. Dès lors, une politique écosocialiste assure à notre Nation la souveraineté du peuple, mais aussi la souveraineté alimentaire et énergétique.


    Voilà l’objectif de la Révolution citoyenne.

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